De la plume... aux liseuses

 
Voici mon quatrième roman policier et l'on ne peut pas dire que l'atmosphère s'allège ! C'est que s'est installé un mélange détonant entre la fantaisie et la relative insouciance de mon protagoniste Marcus, et la sombre ambiance régnant dans ce milieu du crime dont il n'a pas encore perçu la noirceur...

Voici une première critique favorable que je vous laisse découvrir :
27 décembre 2014

Micmacs Horribilis

JC

 

Micmacs Horribilis
Jean-Claude Thibault

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Marcus, détective privé reprend du service non sans mal ,car encore ébranlé par un attentat à la bombe dont il a été témoin dans un centre commercial qui lui a laissé des marques psychologiques.  Il accepte néanmoins de s'y remettre pour "pister" une jeune femme sur une commande de son propre père.  C'est ainsi que commence l'histoire de ce polar captivant et écrit intelligemment comme les 3 autres livres de Jean-Claude Thibault que j'ai critiqués ICI  ICI et .

Marcus est le détective typique , sympathique et humain que l'on aime suivre dans sa quête de la justice. Il est aidé par un ancien ami journaliste où leurs rencontres se font dans un ancien bistro appelé l'Escarmouche. C'est là qu'ils élaborent des stratégies pour piéger de prime abord une organisation d'escrocs voleurs mais qui s'avèrera au final plus gros que ce qu'ils pensaient au départ.
Le jeune frère de Marcus (Fabrice) s'y retrouvera lui aussi impliqué malgré lui, ce qui compliquera le travail de Marcus et amènera des moments très touchants .

 Suspens, humour, violence sont encore les ingrédients équilibrés pour ce polar qui nous font tenir en haleine jusqu'au bout. Tout se lit très bien et coule pour une lecture super agréable, intéressante et remplie de rebondissements.
 

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Ci-dessous un extrait de "Micmacs horribilis" =
 

Chapitre 7

Le soleil printanier se montrait toujours généreux. Marcus s'arrêta auprès d'un groupe de deux cabines publiques accolées trois à trois et entra dans l'une d'elles.
— Allo, Albert Londres ?
— Ah, salut ! Je ne prononcerai pas ton nom because les Renseignements Généraux qui nous écoutent...
Il entendit le rire d'Evariste qui jubilait :
— Tu m'appelles d'où ?
— Comme d'habitude : j’ai bien retenu tes leçons.
— Bravo, t'auras un ruban rouge. Et garde ton portable pour tes activités sexuelles, ce sera parfait; et plus prudent. Vos propos sont-ils confidentiels, aujourd'hui ?
— Un peu !
— Bien, je lâche mon article, tu changes de pied-à-terre, hein ? A tout de suite.
Evariste devait être déjà debout; il l'imaginait, l'instant d'après, dévalant les escaliers pour rejoindre une des nombreuses cabines publiques de la placette voisine de « L'escarmouche ».
Marcus consulta sa montre puis, changeant de  cabine, composa un numéro en déchiffrant un pense-bête au papier froissé.
— Allo, Londres ?
— Albert Londres !
— Marcus. Je suis scié, mon père ! Tu ne devineras jamais : mon frangin fait le convoyeur de mallettes...
— Non ?
— Si ! Il est dans le réseau, enfin, dans un réseau. Et tu ne trouveras jamais avec qui ?
— Dis-moi.
— Avec la fille, la Carole. T'imagines ?
— Euh... mal. Elle est bourbeuse, la friquée. Qu'est-ce que c'est que ce phénomène de foire ? Et ils couchent ensemble ?
— Tu les verrais se serrer, t'aurais plus de doute.
— Là, je suis dans le noircif : si cette pétasse touchait au convoyage de coupures, son père ne la ferait pas filer... est-ce qu'elle fricoterait ailleurs ?
— Et si Fabrice nous avait entendus, l'autre jour ?
— C'est un peu frais pour s'être déjà concrétisé, non ? Quoique...
— Ces putains de jeunes, ils en loupent pas une ! Qu'est-ce qu'on leur a appris ? La même chose qu'à nous, mille mildiou !
— Le fric, toujours... la tentation.
— C'est moi, la tentation. J'lui apprenais des trucs du métier, ça l'amusait.
— Arrête de culpabiliser.
— Faut que j'aille voir comment elle est faite, cette Caroline... Je ne sais pas, devenir son amant s'il le faut...
— Sincèrement, j'ai connu des sacrifices plus coûteux.
— On va monter un coup fumant dans ce sens là, d'accord ?
— Je suis ton homme.
— Ah, oui, dis-donc, j'allais oublier : j'ai fait un billard avec « Casanova »...
— Sans blague... ? Alors, là, chapeau ! chapissimo !
— Quand j'ai vu le Fabrice mouillé comme ça, j'avais la rage : j'ai foncé tête baissée.
— Bien joué. Mais... reste à gagner sa confiance, à l'autre soupçonneux. Car, dis-toi à chaque instant que ce sont des salopards, rompus aux combines les plus tordues.
— Le frangin est en cause, Evariste !
La voix de Marcus s'était fortement altérée.
*/*
Cet endroit n'avait que de rares équivalents dans la mégapole : s'étendant le long d'une rue agrémentée d'arbres, le trottoir s'élargissait en une sorte de triangle sur une centaine de mètres; ce qui donnait un recul appréciable à une partie des immeubles qui en constituaient le long côté.
Marcus commençait à bien connaître les lieux  depuis le temps qu'il débutait ici ses filoches au train de la fifille appétissante.
Justement, elle venait d'apparaître par la porte cochère située à quelques mètres de l'angle formé par les immeubles. Comme chaque matin, elle s'avançait de sa manière indolente vers le minuscule café où elle avait l'habitude de prendre son petit déjeuner; et son temps.
Marcus ne put s'empêcher de pouffer en voyant s'approcher Evariste, déguisé en un incroyable vieux beau, costume crème deux tons, panama assorti, canne à pommeau d'argent et, sur la lèvre supérieure, une moustache vaguement inspirée de Dali. Il avait calculé son parcours afin d'arriver exactement en même temps qu'elle, à la porte du petit café afin d'exécuter les salamalecs qu'il avait répétés très sérieusement avec Marcus.
La Carole était visiblement déconcertée à la vue de ces manières, singulières et insistantes, que déployait l'inconnu-Evariste; Marcus s'en rendait parfaitement compte malgré la distance qui les séparait. Mais maintenant, il voyait moins nettement ce qui se passait à l'intérieur du café malgré que la petite façade, entièrement vitrée, laissât apercevoir les protagonistes. Cependant, il constatait que le scénario qu'ils avaient mis au point, se déroulait jusqu'à maintenant comme prévu.
Le « vieux beau » insistait lourdement pour offrir le petit déjeuner à la belle-en-cuisses qui, importunée par ce sans-gêne, refusait, aidée en cela par le cafetier. Le seul danger était qu'elle acceptât mais Evariste forçait sur le côté envahissant de son personnage ! Il finit par sortir et l'attendre dehors. Jusque là, un sans faute.
Pour Marcus, posté à la pointe du triangle, il était temps de monter sur le trottoir la décapotable, louée le matin même. Il n'y avait plus qu'à attendre la sortie de la star du jour !
Elle avait dû se sentir un peu énervée car elle ne prit pas son temps comme à l'accoutumée. Marcus la vit se lever derrière la vitre et atteindre la porte du petit café. A peine avait-elle fait quelques pas sur le large trottoir que le « vieux beau » l'avait rejointe.
Aussitôt Marcus démarra et se porta à leur hauteur pour freiner sèchement.
— Si ça ne vous fait rien, Monsieur, cessez d'importuner cette délicieuse personne, vous voyez bien que vous l'indisposez !
— Vous arrivez d'où, vous l'artiste ? Vous n'avez pas senti la bordure du trottoir... ?
— Trop d'amortisseurs, Papa !
Il regarda Carole qui semblant l'avoir reconnu, paraissait hésitante.
— Vous ripez vos galoches, « la Gravure de mode » ou bien je vous donne une poussée à faire chialer la fusée Ariane...
Il se souvenait vachement bien de son texte.
Evariste les gratifia d'un haut-le-corps pathétique, quoique digne. Le regard de Marcus revint à Carole; malgré la situation apparemment tendue, la décapotable avait produit son effet. Indécrottables, ces foutus friqués !
— Montez, Miss : vous ne pouvez pas rester là, avec ce débris de la troisième république.
Elle était à peine assise qu'il s'arracha en marche arrière.
Là-bas, le « vieux beau » brandissait ridiculement sa canne. Quel comédien !
*/*

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